Statistiques récentes sur l’intimidation et la violence, ampleur de la problématique.
Les statistiques générales
Selon l’Institut de recherche en santé du Canada (2012), voici les statistiques importantes reliées à l’intimidation au Canada :
- Sur une échelle évaluant 35 pays, le Canada occupe le neuvième rang en ce qui a trait à l'intimidation chez les jeunes de 13 ans.
- Au Canada, au moins un adolescent sur trois raconte avoir déjà été victime d'intimidation à l'école.
- Chez les Canadiens adultes, 38 % des hommes et 30 % des femmes déclarent avoir été victimes d'intimidation à l'école, occasionnellement ou fréquemment.
- Au Canada, 47 % des parents affirment qu'un de leurs enfants a été victime d'intimidation.
- Qu'on en soit l'instigateur ou la victime, l'intimidation augmente le risque d'idées suicidaires chez les jeunes.
- Le taux de discrimination chez les élèves qui s'identifient comme lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, ou personnes bispirituelles, allosexuelles ou en questionnement (LGBTQ) est trois fois plus élevé que chez les jeunes hétérosexuels.
- Les filles sont plus susceptibles que les garçons d'être intimidées sur Internet.
- 7 % des internautes adultes au Canada, âgés de 18 ans et plus, ont déclaré avoir déjà été victimes de cyberintimidation à un moment ou l'autre de leur vie.
- La forme de cyberintimidation la plus courante concernait le fait de recevoir des courriels ou des messages instantanés menaçants ou agressifs, ce type d'incident ayant été indiqué par 73 % des victimes.
- 40 % des travailleurs canadiens font l'objet d'intimidation semaine après semaine.
Les statistiques sur l’intimidation et le suicide
« Les victimes d’intimidation sont 2 à 9 fois plus susceptibles de considérer le suicide que les personnes qui ne sont pas victimes. » (Université de Yale, dans Une photo contre le bullying, s.d.)
« Une étude menée en Grande–Bretagne a révélé qu’au moins la moitié des suicides chez les jeunes sont liés à l’intimidation. » (Une photo contre le bullying, s.d.)
« Les filles de 10 à 14 ans peuvent être à risque encore plus élevé de suicide. » (Une photo contre le bullying, s.d.)
Une enquête menée par l’Institut de la statistique du Québec (2010-2011, dans Carrier, 2013), confirme que davantage de filles (28%), que de garçons (14%) se situent à un niveau élevé de détresse.
L’intimidation et la violence chez les jeunes
L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011, menée par l’Institut de la statistique du Québec (dans Nadeau, 2013) permet de dégager les indicateurs où le Bas-Saint-Laurent (BSL) se distingue du Québec (Qc):
- davantage de filles (BSL : 23%, Qc : 28%), que de garçons (BSL et Qc : 14%) se situent à un niveau élevé de détresse psychologique;
- 33 % des élèves du Bas-Saint-Laurent déclarent avoir été victimes de violence (se faire crier des injures, se faire frapper, se faire taxer) à l’école ou sur le chemin de l’école ou encore de cyberintimidation durant l’année scolaire (Qc : 37%);
- 35 % (BSL) des élèves du secondaire ont présenté au moins un comportement d’agressivité directe (se battre, attaquer physiquement, menacer ou frapper les autres) (Qc : 38%);
- Près du quart des élèves (BSL : 22%, Qc : 25%) ayant vécu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois ont infligé au moins une forme de violence (psychologique, physique ou sexuelle) à leur partenaire, alors que 27% des jeunes ont subi au moins l’une de ces trois formes de violence de la part de leur partenaire (Qc : 30%).
Statistiques sur la cyberintimidation
« Les recherches sur le sujet révèlent que la plupart des auteurs d’agressions en ligne connaissent leurs cibles et que la cyberintimidation se fait souvent entre amis. » (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2011, p.5)
L’enquête menée par Jeunesse, J’écoute a révélé que 35% des élèves canadiens ont été victimes d’intimidation, dont 27% sur Internet et que 44% des jeunes interrogés disent avoir intimidé quelqu’un en ligne au moins une fois. (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2011)