Ne pas avoir honte de dénoncer

 

cry-icon2«Quand ça fait mal, c’est pas banal! Dénonce!»

…C’est lorsqu’on écoute certaines personnes… qu’elles nous parlent de leur vécu, de leurs difficultés, de ce qu’elles ont fait pour surmonter le tout….Que l’on se rend compte que l’intimidation ne date pas d’hier et qu’elle fait des ravages considérables depuis longtemps. « Ce n’était pas facile dans ce temps-là… je me faisais tellement écœurer…»
Faisons en sorte que tu ne sois pas un adulte avec un tel discours, outille-toi!!!

Les conséquences sur la victime

oopsy icon

Lorsque tu intimides une autre personne, voici quelques conséquences possibles pour la victime :

  • Blessures psychologiques et physiques qui 
    provoquent différents sentiments : la victime reste figée, sans pouvoir, paralysée, se défend avec vigueur ou va s’isoler.
  • Elle peut ressentir : honte, peur, doute, colère.
  • Elle craint les représailles ou redoute de ne pas être crue, même d’être blâmée d’agir.P Denonce
  • Pour la victime, être victime de violence à répétition sans en être protégée réduit sa façon d’évaluer adéquatement le danger et son pouvoir
  • Parfois, les réactions des victimes nous apparaissent maladroites, démesurées, alors qu’elles sont le résultat de nombreuses agressions qui n’ont pas été suivies d’une intervention adéquate.

sincere sadness iconLes victimes ne réagissent pas toutes de la même façon :

  • L’impact de la violence risque de s’étendre sur un ensemble de comportements dans le rapport aux autres : perte d’estime de soi, manque de confiance en soi et dans les autres, manque d'habiletés relationnelles, etc.
  • La victime peut avoir l’impression que les autres ont raison et qu’elle ne vaut rien. Elle peut venir à croire qu’elle mérite l’intimidation vécue. Son estime diminue.
  • Il arrive que les victimes n’osent plus prendre leur place et s’affirmer, devenant des proies pour d’autres agresseurs, car peu importe ce qu’elles font ce n’est jamais la bonne chose.
  • Et s’en suivent bien sûr des problèmes personnels, interpersonnels, académiques ou bien d’abus de substances.

 

 

 

Différence entre le droit de se défendre et la vengeance

Pour mieux comprendre les réactions des victimes ou des témoins, il faut savoir faire la différence entre le droit de se défendre et la vengeance.

  • Le droit de se défendre est une réaction de la victime à une attaque et vise simplement à redresser la situation, à faire cesser l’agression et à se protéger. Ce n’est pas une forme de violence tolérée.
  • La vengeance est une action par laquelle la personne qui s’est sentie offensée, outragée ou lésée, inflige du mal à la personne au-delà de ce qu’exige la situation afin prendre pouvoir sur l’autre, de la punir ou de lui faire mal.

Rapporter ou dénoncer?

Afin de faire cesser la violence, il est important que la victime nomme ce qu’elle vit. Mais est-ce du rapportage ou de la dénonciation?

too much iconTu fais du rapportage quand :

  • Tu rapportes des comportements qui ne te regardent pas (ex : que tu rapportes quelqu’un qui mâche de la gomme ou qui met les pieds sur son bureau simplement pour l’embarrasser ou le faire disputer).
  • Tu fais preuve d’intolérance envers les autres (ex : tu te plains que les autres dérangent alors qu’ils parlent entre eux, etc.).
  • Tu te plains de quelqu’un dans le but qu’il soit puni.


weep iconTu dénonces quand :

  • Tu es victime ou témoin de violence ou d’intimidation et que tu vas chercher l’aide d’un adulte afin que cela s’arrête.
  • Tu veux simplement mettre un terme à tout ça.


 Attention, l’agresseur est rusé!

De façon générale, l’agresseur utilise les justifications pour expliquer son geste. Ces justifications consistent à brouiller les pistes pour ne pas devoir vivre les conséquences de ses gestes.

L’agresseur est stratégique, il ne veut pas se faire prendre en faute ni recevoir des conséquences. Il se sent tout à fait légitime d’avoir ce genre de comportement pour arriver à ses fins.

Voici quelques moyens utilisés par l’agresseur pour se dégager de ses responsabilités et rejeter la faute sur les autres :
  • Le déni : «Je n’ai rien fait!», «J’ai rien à voir avec cette histoire!», «Ce n’est pas de ma faute!»
  • La banalisation du geste : «C’était juste pour rire!», «Il n’y a rien là!»,  «C’est juste une joke, t’as pas le sens de l’humour!»
  • La provocation : « Il m’a bien cherché!»,  «Si il ne m’avait pas dit ça, il ne lui serait rien arrivé»
  • La défense : «Je me suis juste défendu!»,  «Il n’arrêtait pas!»
  • Les circonstances particulières : «Je suis hyperactif!»

Que faire si tu subis des moqueries, si quelqu’un t’insulte ou t’intimide?

 

cool icon

Tolérance 

  • Cela ne vaut pas la peine de réagir.
  • J’ignore, la tête haute, le regard assuré.
  • La situation me dérange peu, cela ne se reproduira probablement pas. (ex : quelqu’un me bouscule sans faire exprès, mes amis me taquinent, mon frère chante une chanson que je n’aime pas, mon voisin de classe mâche de la gomme, etc.)
  • J’évite d’être intolérant, de tout rapporter, de me plaindre sans arrêt.
  • Par mon attitude non-verbale, je montre que je trouve la situation désagréable.
  • Mais je choisis de ne pas réagir.
look icon

Affirmation

  • La situation est désagréable et se reproduit régulièrement et cela m’agace. (Ex : Quelqu’un se moque régulièrement de moi, me dit des paroles blessantes, quelqu’un fait exprès de me bousculer, etc.)
  • Je demande poliment d’arrêter.
  • J’utilise le «je», je lui nomme mes sentiments, et je nomme ce que je veux.
  • Je ne me fâche pas trop vite, j’évite de parler avec une toute petite voix, de crier ou de menacer, chercher à me venger ou à utiliser l’humour pour ridiculiser.
  • Je prends un ton plus ferme et je répète ma demande.

grumpy icon

Défense

  • Quand la situation continue malgré mes tentatives.
  • Quand cela menace ma sécurité et qu’il y a de la violence. (ex : une amie continue de rire de moi, même si je lui ai demandé plusieurs fois d’arrêter, quelqu’un me menace si je ne fais pas ce qu’il veut, etc.)
  • J’ai le droit de me fâcher et je monte le ton : «arrête!».
  • Je vais le dire à un adulte.
  • Je suis en danger.
  • J’utilise la force nécessaire.
  • Je crie, je me sauve.