Les médias sociaux

Les médias sociaux n’ont pas de cerveau, utilise le tien!

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L’impact des médias sociaux dans la problématique d’intimidation et de violence.

L’intimidation et la violence peuvent avoir lieu dans l'univers virtuel (téléphone cellulaire, textos, messagerie instantanée, courriel, Internet, jeux vidéos, etc.). On parle alors de cyberintimidation.

 

 

 

 

La cyberintimidation est une forme de violence particulièrement néfaste qui peut :

  • prendre plusieurs formes : intimidation, menaces, insultes, rumeurs, ciblage, usurpation d’identité, P Mediasharcèlement, discrimination, dénigrement, diffamation, filature ou exclusion en ligne, flingue (envoi d’un message, d’une photo ou d’une vidéo préjudiciable par téléphone cellulaire), vidéolynchage (filmer quelqu’un à son insu alors qu’il commet un acte «discutable», souvent après avoir été provoqué, et diffuser la vidéo sur Internet dans le but de le ridiculiser), incitation au dévoilement de soi ou d’autres personnes, etc. ;
  • être anonyme : l’auteur de l’agression peut cacher son identité ou prétendre être quelqu’un d’autre ;
  • être instantanée : l’auteur peut réagir spontanément sans prendre un temps de réflexion ou de jugement avant de passer à l’acte;
  • se produire n’importe où et n’importe quand : l’espace virtuel est accessible en tout temps et presque en tout lieu. Il est donc difficile, voire impossible, d’être à l’abri de la violence ;
  • rejoindre plusieurs témoins, ce qui permet la propagation des mots et des images instantanément, de façon illimitée et irréversible ;
  • avoir un effet de déresponsabilisation : l’auteur de l’agression peut nier les faits et ne pas reconnaître ses actes. Sans possibilité de prouver le geste, la crainte des représailles diminue ;
  • favoriser la dépersonnalisation et le manque d’empathie : étant face à un écran, l’auteur de l’agression a moins de retenue dans ses propos que s’il était face à sa victime et il ne peut voir les effets de ses gestes sur l’autre;
  • se produire en catimini et échapper à la supervision des parents, du personnel enseignant et d’autres adultes responsables.

heeeeyyy-iconSavais-tu que :

Selon l’enquête de l’Institut de recherche en santé du Canada (2012), «la forme de cyberintimidation la plus courante concernait le fait de recevoir des courriels ou des messages instantanés menaçants ou agressifs, ce type d'incident ayant été indiqué par 73 % des victimes.»

L’enquête sur la cyberintimidation menée par Jeunesse, J’écoute révèle que de façon générale, les jeunes :

  • ne semblent pas avoir conscience que l’espace virtuel est public et non privé et qu’il peut être difficile d’y contrôler les informations;
  • ne comprennent pas que le fait d’être « en ligne » signifie que c’est public ;
  • ne saisissent pas les implications de la circulation d’informations sur un forum accessible à tous, informations qu’on peut difficilement contrôler;
  • ne prennent pas au sérieux la cyberintimidation. Ils s’appliquent à réagir aux actes, mais ils ne s’arrêtent pas aux conséquences émotives que ces comportements peuvent entraîner;
  • s’interrogent sur la pertinence de rapporter un cas de cyberintimidation et sur l’utilité d’un tel geste. 

 

  • Tandis que les garçons sont plus souvent ceux qui passent à l’acte directement (attaques verbales et physiques), les filles quant à elles seraient plus portées à agir de façon indirecte (répandre des rumeurs, ridiculiser les autres et faire de la cyberintimidation.
  • Certains jeunes qui ne font pas d’intimidation en face à face profiteraient de l’anonymat qu’offre l’espace virtuel pour le faire.
  • Les recherches sur le sujet révèlent que la plupart des auteurs d’agressions en ligne connaissent leurs cibles et que la cyberintimidation se fait souvent entre amis.
  • 35% des élèves canadiens ont été victimes d’intimidation, dont 27% sur Internet
  • 44% des jeunes interrogés disent avoir intimidé quelqu’un en ligne au moins une fois.
  • Les jeunes qui ont fait de la cyberintimidation s’expliquent en disant qu’ils le font parce qu’il n’y a pas de supervision, que c’est anonyme, que c’est un moyen facile de se venger, pour augmenter ou maintenir leur popularité.

 

La cyberintimidation présente certaines particularités liées au média utilisé :

  • L'agresseur croit qu'il peut rester anonyme.
  • L'agresseur peut prétendre être quelqu'un d'autre.
  • Étant devant un écran, l'agresseur a encore moins de retenue dans ses propos que s'il était face à sa victime.
  • L'agression peut se produire n'importe où et n'importe quand.
  • L'agression peut prendre plusieurs formes à l'intérieur du cyberespace.
  • La capacité de propagation des mots et des images est instantanée et illimitée.
  • La victime est impuissante et le tort causé est à grande échelle : le nombre de témoins est illimité et difficilement mesurable.
  • Le tort fait à la victime ne cesse jamais puisque la vidéo demeure sur le Web.

idiotic-smile-iconSoyez alerte!

Qu’est-ce qu’un cybercrime?

Un cybercrime est un crime dont :

  • la cible est l’ordinateur, c’est-à-dire que c’est l’ordinateur qui est «endommagé» à la suite du crime. Par exemple :
    • destruction de données;
    • vol d’information.
  •  l’ordinateur est l’instrument du crime, c’est-à-dire que l’ordinateur sert à commettre le crime. Par exemple :
    • fraude;
    • menaces;
    • harcèlement.

Savais-tu que certains comportements que tu peux avoir sur internet peuvent être considérés par la loi comme des actes criminels?

Pour en savoir davantage clique sur le lien ci-dessous.

wtf-iconDénoncer!

La première étape lorsque l’on qualifie un acte d’inacceptable sur les médias sociaux est de consulter le site Cyberaide.ca

Cyberaide.ca  reçoit et traite par Internet et par téléphone des signalements venant du public concernant les activités suivantes :

  • Pornographie juvénile
  • Leurre par Internet
  • Prostitution d’enfants
  • Tourisme pédophile
  • Trafic d’enfants
  • Rendre accessible à un enfant du matériel sexuellement explicite
  • Entente ou arrangement avec une autre personne en vue de commettre une infraction d’ordre sexuel à l’égard d’un enfant

Cet organisme reçoit 2 000 signalements et cumule 75 000 pages vues en moyenne par mois. Tout signalement concernant un incident jugé contraire au Code criminel du Canada est renvoyé à la police en vue d’une enquête éventuelle. Toute information concernant un enfant qui pourrait avoir besoin de protection est retransmise au service compétent de protection de l’enfance.

evil-plan-iconPorter plainte

Où porter plainte?

Plusieurs ignorent où porter plainte lorsqu’il s’agit d’un litige sur Internet. Dites-vous qu’un cybercrime est un crime au même titre qu’un vol de voiture ou qu’une agression.

Vous devez porter plainte au même endroit, soit à la Sûreté du Québec ou à votre service de police municipal.

Renseignements à fournir

  1. Le pseudonyme (nickname) du suspect
  2. Une copie de la discussion ou du courriel
  3. L’adresse courriel du suspect
  4. Le forum de discussion, le réseau de clavardage ou le réseau social utilisé
  5. L’adresse du blogue ou du site Web
  6. La photo, le texte ou la vidéo qui ont été distribués
  7. Tout autre renseignement pertinent 

 

glad-icon2Conseil aux parents

Tel que mentionne Gagnon (2015) conseiller en rééducation, «La cyberintimidation c’est illégal et des poursuites criminelles peuvent être déposées. Mais cela ce n’est rien à côté d’un enfant qui en souffre, qui a peur, qui ne dort plus, qui a développé des symptômes dépressifs et qui peut arriver à avoir des idées suicidaires.».

D’ailleurs, voici quelques conseils pour aider les parents à guider leurs enfants quant à l’utilisation des médias sociaux et prévenir la cyberintimidation :

Quelques conseils aux parents :

  1. Tapez le mot cyberintimidation ou intimidation sur internet et informez-vous.
  2. Échangez avec votre enfant sur le sujet et donnez-lui votre position face à cette pratique.
  3. Mettez l’ordinateur dans un endroit passant et à votre vue. Il est fortement déconseillé qu’il soit dans la chambre de votre enfant même si c’est le sien.
  4. Demandez à votre enfant d’avoir accès en tout temps à son compte afin d’y jeter un regard quand bon vous semble (ça veut dire qu’il n’a rien à cacher!!!).
  5. Limitez son utilisation en nombre d’heures et jetez un coup d’œil de temps en temps, surtout s’il est avec des amis.
  6. Discuter de ce que signifient la liberté d’expression et la responsabilité qui accompagne cette liberté.
  7. Démontrer à notre enfant que le numérique assure une capacité de propagation des mots, des images et des vidéos d’une façon instantanée, illimitée et pratiquement irréversible.